J’ai un rêve…

J’ai un rêve qui vit en moi depuis quelques années et qui émerge encore plus depuis les dernières semaines de confinement.

Un rêve d’une vie plus simple. Moi qui ai toujours voulu une plus grande maison, je commence à voir le charme d’une plus petite maison avec moins de possessions.

Une vie plus simple qui me permette de travailler à mon compte moins de 25 heures par semaine et qui me permette de prendre soin de mes enfants plus souvent, prendre plus soin de moi, de mon couple. 

Je rêve d’une vie où le cocon familial est la priorité; où nos enfants sont la priorité. À quel moment, comme société, en sommes-nous venus à passer plus de temps au travail qu’avec nos enfants?

À quel moment avons-nous donné notre rôle d’éducateur à l’état? À quel moment il est devenu difficile d’être en tout temps avec les enfants? À quel moment nos enfants sont devenus tellement surstimulés qu’ils ne savent plus jouer seuls? À quel moment comme parent la télévision ou la tablette sont devenus des échappatoires pour avoir moins besoin de “gérer” nos enfants?

Lorsque je lis des blogues de parents ou des posts dans les réseaux sociaux de parents qui s’impatientent ou trouvent difficile de passer beaucoup de temps avec les enfants lors des congés, ou comme ici en confinement, je ne comprends pas comment on peut trouver difficile de vivre avec son enfant. Mais je comprends aussi…

Je comprends que comme parent, nous n’avons plus les outils et le support nécessaire pour vivre plus de temps avec nos enfants. On n’est plus habitué à passer du temps avec eux, seulement avec eux sans activités sportives, sans distractions, sans recevoir des amis.

Et je me demande. À quel moment faire plus d’argent, pour avoir une plus grosse maison, et acheter plus de jouets, avoir deux autos et acheter plus de gros voyages est devenu la norme? Et ici, je m’inclus dans le lot!

Et à quel moment les activités externes sont devenues nécessaires à notre bien-être? Les cours, les activités, les sorties. À quel moment la vie est devenue faire plus plutôt que simplement être?

En fait, ce qui veut émerger comme rêve, c’est une vie plus simple où je peux en tant que femme m’épanouir autant comme maman que comme entrepreneure et passer plus de temps avec ma famille. Une vie où le bonheur n’est pas relié au nombre de choses qu’on achète ou à la nouvelle décoration du salon.

Une vie où le bonheur c’est de vivre en communauté et d’avoir du temps pour développer des liens durables et non pas seulement se dire bonjour pendant une marche dans le quartier.

Une vie où l’éducation des enfants se fait en communauté et non plus simplement laisser nos enfants des journées entières apprendre dans des cadres de moins en moins adaptés à leur individualité. 

Ce que je vis présentement pendant le confinement, c’est le début de mon rêve. Parce qu’on n’a pas le choix comme société de se poser des questions et de meilleures questions. On n’a pas le choix de se demander pourquoi c’est si difficile de vivre avec les enfants, comment je peux vivre ma liberté différemment, comment le travail peut s’adapter à cette nouvelle réalité. Et c’est vraiment confrontant surtout avec ma fibre de femme émancipée qui tient à sa liberté!

Sincèrement je n’ai pas de réponses, ni de plan d’action. Et je ne juge aucunement ce que nous vivons collectivement et individuellement. Chacun avec sa réalité des choses et ses expériences. Je me questionne seulement sur ce qui est important pour moi maintenant et comment ce rêve grandira, se transformera et prendra forme dans les prochaines années.

Et toi, le confinement comment ça va?

2 Comments

  1. christiane
    avril 15, 2020

    Que c’est beau! Bravo pour ton idée de partager ces belles réflexions. C’est vrai qu’on se demande comment vivre autrement et être heureux. Retrouver le bonheur des plaisirs simples en famille et juste apprendre à vivre ensemble en harmonie est déjà un gros contrat. On a besoin de modèles positifs qui le font et qui sont bien.

    Je te lis toujours avec plaisir, tu dis tout haut ce que plein de gens pensent tout bas.

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  2. […] je disais dans mon article précédent, J’ai un rêve, on dirait que tout ça sommeillait en moi et que le fait de devoir m’arrêter complètement a […]

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